Le pruneau d'Agen prend racine à Paris
Le pruneau d'Agen prend racine à Paris
Le pruneau d'Agen prend racine à Paris
La Maison du pruneau c'est quatre boutiques autour de la zone de production en Lot et Garonne. Depuis quelques mois la société Roucadil vend le pruneau d'Agen à Paris. L'inauguration vient d'avoir lieu.
Le pruneau d'Agen à Paris ? Jusqu'ici, il existait dans les rayons spécialisés des boutiques de bon goût qui mettaient en avant le terroir, les produits locaux, le travail des pruniculteurs. «Mais non, il n'existait pas de boutique spécialisée qui ne vendait que le pruneau et ses produits dérivés», explique Géraldine Larroque, directrice de la production et de la qualité dans la maison mère, Roucadil, implantée du côté de Saint-Vite. «Et l'occasion s'est présentée?» C'était il y a déjà un an. L'ouverture s'est faite en novembre dernier et l'inauguration vient d'avoir lieu, en présence d'élus du 17e arrondissement, d'une chef étoilée, Flora Micola, qui tient «L'Auberge de Flora» dans le 11e arrondissement, d'une championne de cyclisme venue de Bordeaux ou encore d'un maître de conférences de HEC. «Des personnalités qui sont en résonance avec le pruneau et les qualités qui sont les siennes?», assure Géraldine Larroque.
Et si la société Roucadil a profité de l'opportunité pour ouvrir cette boutique au 30 de la rue Poncelet, dans le 17e arrondissement, «c'était aussi pour aller au plus près de clients que nous avions sur Paris. Des clients qui achètent en général via notre site internet ou plus simplement par des commandes courriers. Et puis aussi des clients qui, descendant chez eux pour les fêtes de fin d'année ou pour d'autres raisons, venaient s'approvisionner chez nous dans le Fumélois. On répond donc à une attente?» Et s'il est difficile de tirer un premier bilan, l'optimisme est de mise quelques mois après l'ouverture et la création d'un emploi à Paris pour tenir cette boutique. Cette nouvelle «Maison du pruneau» s'ajoute aux quatre déjà existantes.
Du producteur au consommateur
Adeline ne dit pas autre chose. Elle a vécu 12 ans en région parisienne et puis est descendue du côté de Fumel. Quand la proposition lui a été faite de remonter dans la capitale et de tenir, seule, une boutique du bon goût et de produits d'un terroir qu'elle connaît bien, «je n'ai pas hésité longtemps.» Et la voilà, souriante, derrière son comptoir d'une rue qu'elle apprécie, «forcément, il y a un marché tous les jours, c'est une rue animée.» Et forcément sympathique où se côtoient des boutiques de fringues mais surtout des restaurants aux typicités affirmées. Spécialités de l'Est et de l'Allemagne d'un côté, saveurs de l'Italie de l'autre et fruits et légumes aux quatre vents alignant les étals jusqu'au milieu d'une rue ou, de toute façon il n'est pas possible de circuler. «J'aime bien cet endroit» ajoute Adeline qui prend le RER matin et soir, «50 minutes de trajet, mais c'est Paris?» Et les pruneaux bien sûr, elle connaît? L'histoire de la société Roucadil comporte de nombreux chapitres. C'est d'abord l'histoire d'une famille de producteurs. Au fil du temps plusieurs autres pruniculteurs sont venus conforter cette volonté de traçabilité, de développement local qui est la marque de fabrique d'une société qui regroupe une cinquantaine de producteurs autour de son site d'implantation. «C'est ce que cherchent, d'ailleurs, les consommateurs, ils veulent savoir d'où vient le produit. Et nous, c'est simple, on peut expliquer de A à Z, nos prunes d'Ente, nos pruneaux, nos produits dérivés.» Du producteur au consommateur, c'est ce que proposent les cinq Maisons du pruneau. «En plus, nous innovons» poursuit Geraldine Larroque, «nous avons lancé il y a quelques années des spécialités comme les pruneaux mi-cuits de la Saint-Luc.» Ils sont évidemment arrivés à Paris, comme les pruneaux au chocolat ou simplement les pruneaux d'Agen made in Lot-et-Garonne. Alors, si vous voulez retrouver un peu de chez nous, un peu de chez vous, lors d'un voyage dans la grande ville, direction le 30 de la rue Poncelet. La «Maison du pruneau» c'est une vitrine, en quelque sorte l'ambassade du pruneau d'Agen dans la capitale. Un peu l'ambassade du Lot-et-Garonne sur les bords de Seine, depuis la disparition de la Maison du Lot-et-Garonne. l
source ://www.ladepeche.fr