La dynamique du marché se maintient sur le secteur : entre offre variée et belles opportunités, l?Agenais  reste en bonne forme.  4 mois : c?est le délai nécessaire pour régler une transaction immobilière sur Agen et son agglomération.  'Le produit phare, aujourd?hui en Agenais, correspond à un bien qui n?est pas trop beau, pas trop cher et pas trop contraignant' 

« L?activité reste constante, explique Jean-Michel Carcy pour la FNAIM 47. La tendance est à la stabilité avec des prix assez bas, une offre et une demande abondantes, et des taux d?intérêt favorables. » Le marché est actif. Il bénéficie, particulièrement sur Agen, du renouvellement constant de la population grâce au jeu des mutations ; mais aussi d?une proximité relative avec Toulouse. La ville, parce qu?elle est la capitale administrative du Lot-et-Garonne, draine un nombre important de salariés issus de la fonction publique ou des services de l?État. Elle est également le siège du 48e Régiment de Transmission. Contexte oblige, cette ?niche? immobilière attire désormais des primo-accédants, jeunes couples et retraités, dont le budget moyen ne dépasse pas 150 000 ?.  L?hyper-centre reste le secteur le plus recherché, avec les quartiers de la préfecture, de Palissy et des Jacobins. Mais la périphérie tire également son épingle du jeu. Les communes, situées dans un rayon de 20 kilomètres autour d?Agen, séduisent les acquéreurs. Boé et Estillac continuent de voir leur popularité augmentée, tandis que Bon-Encontre, Pont-du-Casse, Layrac et Le Passage-d?Agen confirment leur attractivité. Seul Lafox dévisse. 

Pratique et raisonné

« Le produit phare, aujourd?hui en Agenais, correspond à un bien qui n?est pas trop beau, pas trop cher et pas trop contraignant, ajoute Estelle Levier, clerc-négociatrice au sein de l?office notarial Aleaume à Agen. Ce changement, s?il s?avère positif dans un contexte de regain du marché, est flagrant : les futurs acquéreurs ne réalisent plus un achat plaisir mais un achat pratique et raisonné. » Les maisons contemporaines, bâties dans les années 1970, se vendent mieux par exemple. A condition qu?elles n?éloignent pas leurs propriétaires des centres et des commodités, ou qu?elles ne les enferment pas dans des communes dortoirs. Les appartements constituent également de belles opportunités. Le neuf voit a contrario sa cote baisser : le marché des constructions, notamment dans les campagnes agenaises, tend à s?effondrer.

L?immobilier en pointe sur la rive gauche de Garonne

Le vent tourne sur les coteaux. Les transactions immobilières, en volume, restent importantes sur le secteur de Boé et Bon-Encontre ou sur celui de Foulayronnes, Colayrac-Saint-Cirq et Pont-du-Casse, mais elles gagnent du terrain sur la rive gauche de Garonne. « Le Passage-d?Agen est devenue la commune-phare du secteur, confirme Estelle Levier. La demande y est forte, les biens mis en vente prennent de la valeur et ils deviennent rares. » Agen reste tout proche. La présence de services et de commerces de proximité rend la ville pratique. Un certain esprit de village y règne encore, particulièrement dans le vieux-bourg. D?autres communes sont également concernées par cette tendance : Estillac et Layrac.

Et la location dans tout ça ?

Tandis qu?Agen et son agglomération restent sur une dynamique positive, quoique fragile, en matière de transactions immobilières, la tendance est loin d?être la même sur le marché locatif. En cause, la crise et la fiabilité des locataires dont un nombre croissant connaît des difficultés financières. Si les projets d?investissement restent rentables, stabilisation des loyers oblige, les craintes demeurent : « Les programmes qui arrivent en fin de défiscalisation pourraient se retrouver mis à la vente en même temps, déclare Estelle Levier. Nous craignons une perturbation du marché de la vente, aussi une perturbation du marché de la location pendant de longs mois. »

source : sud ouest