Newsletter : restons en contact

Immobilier en Lot-et-Garonne : un marché encore fragile

Titre article

Immobilier en Lot-et-Garonne : un marché encore fragile

Actualité locale
Publié le 11/03/2020 - Mis à jour le 11/03/2020

Immobilier en Lot-et-Garonne : un marché encore fragile

Entre 2013 et 2014, le nombre de transactions immobilières a légèrement diminué, passant de 6 004 à 5 678. « Cela dit, aujourd'hui, dans les agences immobilières Fnaïm, la tendance est à l'embauche d'agents », note Jean-Michel Carcy, président de la branche lot-et-garonnaise de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaïm). La fédération, qui compte 44 points de vente dans le département, tenait, hier, son assemblée générale, en présence de Jacky Chapelot, président adjoint de la fédération. L'occasion pour lui de rappeler que « 68 % des transactions sont réalisées grâce aux agents immobiliers ». Et de faire un point sur la santé de l'immobilier dans le département.

  • L'Agenais en bonne forme

« Le volume d'offres et de demandes est important, dans un contexte de baisse des prix et de taux d'intérêt très bas, c'est le moment d'acheter »,

Là, les transactions se règlent assez rapidement, « sous environ quatre mois ». Dans ce bassin de vie, la rive gauche de la Garonne a le vent en poupe, « en particulier au Passage-d'Agen, où les bien prennent de la valeur ». Même si, sur des villes comme Boé ou Bon-Encontre, le nombre de transactions reste important. « L'équilibre reste pourtant fragile sur l'ensemble du secteur. »

  • Le Villeneuvois et Fumel « sinistrés »

La proximité avec la Dordogne ou le Quercy sauve un peu le secteur. Mais, la situation sociale pèse sur le secteur. « Les futurs acheteurs regardent également l'accessibilité. Et dans le Villeneuvois, il n'y a pas d'autoroute, pas de train. Cela n'aide pas. » Quant à la clientèle anglaise, friande un temps du nord du département, « elle n'est plus au rendez-vous ». L'offre a dépassé la demande. « Sans compter, pour Villeneuve-sur-Lot, une taxe foncière particulièrement lourde? », note Jean-Michel Carcy.

  • Marmande, nouvelle banlieue de Bordeaux

La liaison en train est directe, plutôt rapide. Et les prix ne sont pas les mêmes qu'à Bordeaux, ni même qu'à Langon, banlieue bordelaise depuis longtemps? « Marmande devient peu à peu un satellite de la capitale régionale. » C'est dans cette ville du département que le marché est le plus actif. « On constate aussi que les jeunes couples qui s'installent préparent leur avenir. Ils viennent en centre-ville, dans un appartement. Et quand la famille s'agrandit ou que leur pouvoir d'achat augmente, il déménage? En gardant l'appartement pour le louer à d'autres. »

  • Un marché locatif disparate

C'est Agen qui s'en sort le mieux sur ce point. « Les loyers n'augmentent plus, la rentabilité, dans les projets d'investissements devient plus intéressante ». Mais l'avenir n'est pas rose dans ce secteur. « La fiabilité des locataires est en baisse, la faute à la crise », note Jean-Michel Carcy. Et tous craignent un nouveau coup d'arrêt à ce marché. « Les appartements vendus en défiscalisés ?de Robien? arrivent à terme. Leurs propriétaires peuvent donc les mettre à la vente en même temps. » Il y a neuf ans, la difficile arrivée de ces appartements, vendus sur plan, avait perturbé les marchés de la vente et de la location pendant de longs mois. Les agents immobiliers craignent une nouvelle perturbation.