Jean-Jacques Crenca est l'entraîneur des avants du SUA. Après la reprise de mercredi, il fait un point sur le recrutement en première ligne et évoque la mêlée.

Vous sortez d'une saison positive avec la montée obtenue face à Mont-de-Marsan, comment remobilisez les troupes psychologiquement pour ne pas tomber dans l'euphorie ?

Par le Top 14 lui-même, je pense qu'il n'y a pas grand-chose à faire mobiliser les troupes. Bien sûr, il y a eu de l'euphorie en fin de saison, c'est très bien, mais il faut aussi garder cette euphorie. Les garçons savent à quoi s'attendre.

Quel était votre objectif en ce qui concerne le recrutement ?

On avait un groupe qui a bien fonctionné avec des hauts et des bas sur la fin de saison mais on savait qu'en montant il fallait structurer tout cela. On a eu quelques soucis au niveau de la conquête, surtout au niveau de la mêlée. Il fallait renforcer notre première ligne, chose qui a été faite. C'est la suite du championnat qui dira si on a eu raison ou pas.

On a constaté de nombreux progrès en mêlée déjà la saison passée, comment ne pas casser la dynamique ?

Il y a eu des progrès mais il y a encore beaucoup de boulot. On a été en difficulté sur la fin de match de la finale, il faut étoffer cette première ligne, apporter de l'expérience avec des joueurs comme Ruaan (Du Preez) et Dave (Ryan) à droite, Arthur Joly qui nous a beaucoup manqué sur la fin de saison. A gauche on a ce qu'il faut, on va travailler avec ces garçons et essayer de stabiliser du mieux possible.

Avec Du Preez, Ryan, Murday, Naikatini, Baget et Tadjer, vous avez apporté du poids dans le pack agenais, était-ce une volonté de gagner en puissance pour combler la différence de niveau entre Pro D2 et Top 14 ?

On va amener du poids mais il y a aussi du déplacement dans ces garçons là, pas trop sur les piliers mais sur le reste ce sont des garçons assez mobiles. Ce n'est pas amener du poids pour du poids, c'est amener de la mobilité.

Comment s'exprime cette différence entre le Top 14 et la Pro D2 en ce qui concerne le travail des avants ?

Je pense que c'est la répétition des impacts et le rythme qui y est mis. En Pro D2 il y a des épisodes intenses, en Top 14, c'est tout le match qui va être intense, il faut être capable de répéter tous les efforts sur un match et sur une saison.

Avez-vous des regrets en ce qui concerne des joueurs partis à l'intersaison ?

Je ne vais pas faire de polémique mais j'aurais bien aimé gardé Semisi (Telefoni).

Julien Villemur, correspondant local