Parmi les jeunes qui scandent «Ici, ici c'est Armandie» combien y en a-t-il qui savent au juste qui était Armandie ? Il est le premier nom des 78 morts pour la France inscrits sur la stèle du stade. Les plus anciens se souviennent avoir vu cette stèle à l'entrée du stade et il faut bien dire que les années l'avaient irrémédiablement abîmée. Cela n'a pas échappé à Lucette Lousteau, députée de la circonscription mais surtout fidèle supportrice du SUA. En accord avec le club et devant l'état du monument, elle a décidé de le restaurer «sur mes propres deniers», précise-t-elle. Le public, qu'on attend très nombreux, pourra la découvrir à l'occasion du match de samedi contre Castres. En fait, à l'initiative de Madame la Députée la journée lui sera en grande partie consacrée. Tout commencera par un match de rugby opposant le XV Parlementaire aux XV des Partenaires du SUA, le matin, sur le stade Rabal, la recette étant intégralement reversée à la fondation Ferrasse, à l'initiative de Lucette Lousteau, la remise du chèque se faisant à la mi-temps du match Agen-Castres. Au cours de la conférence de presse qu'elle a donnée dans la loge Pierre Lacroix, la députée a insisté sur le devoir de mémoire à l'égard d'Alfred Armandie mais surtout, au-delà de sa personne, aux 78 membres du club tués durant la Première Guerre mondiale. Elle rappelait également, et c'était la supportrice qui prenait le relais, qu'Armandie faisait partie de cette génération d'Agenais qui ont définitivement implanté le rugby à Agen et qu'à ce titre, le club, dans son ensemble, avait toutes les raisons d'honorer sa mémoire. Alexandre Lafond, Agenais d'origine et président national du comité du Centenaire, sera à Armandie à cette occasion, histoire de rehausser encore la portée de l'événement. Il appartenait à Bertrand Solès de tirer la conclusion, il donnait «un grand coup de chapeau «à Lucette Lousteau pour son initiative.