Chose assez rare pour être signalée, à Agen, les dernières tendances du marché immobilier semblent contenter tout le monde. Du côté des professionnels du secteur, on se félicite de la stagnation des prix - autour de1 300? le mètre carré en moyenne - après deux années de baisse. Ce qui a fait de2013 une très bonne année pour la préfecture lot-et-garonnaise alors que la moyenne des prix dans l'ensemble du département continue de baisser.

Du point de vue des acheteurs, tous les signaux sont au vert. Non seulement les prix restent à des niveaux assez bas mais les taux d'intérêt, à environ 3%, sont eux-aussi favorables. L'offre étant abondante, une maison individuelle ancienne se trouve aujourd'hui autour de 130 000? et les appartements se vendent en moyenne à 75 000 ?.

Le centre-ville très convoité

Et même si aucune construction neuve n'est envisagée, des bonnes occasions vont également se présenter dans les mois qui viennent pour des biens récents. « Beaucoup d'immeubles, construits il y a dix ans, arrivent en fin de dispositif de défiscalisation. C'est une bonne opportunité pour obtenir un patrimoine récent, que ce soit pour l'occuper ou en investissement locatif. Un T2 coûte dans les 60 000 ? et on peut le louer pour 400? »,  Toutefois, c'est vraiment le moment d'acheter car les taux d'intérêts risquent de remonter et nous avons également quelques inquiétudes au sujet des changements fiscaux ». Grâce à un renouvellement régulier de la population agenaise, via les mutations de l'armée ou de la fonction publique, l'activité de l'immobilier est constante et les secteurs les plus recherchés sont ceux de l'hyper-centre : Préfecture, Palissy ou Jacobins. En revanche, l'achat de terrains à bâtir dans la campagne agenaise, lui, a tendance à s'effondrer. « De manière générale, le nombre de constructions baisse dans le département à cause des normes d'isolation thermique de 2012 qui ont impliqué une hausse des coûts. Dans l'Agenais, de nombreux terrains sont devenus trop chers et ne trouvent pas preneur, c'est dommage »

« Plus d?offres que de demandes » : Florian Pagès, informaticien, 26 ans

En 2012, Florian Pagès achetait un appartement délabré qu'il a entièrement rénové. Entre temps, il a rencontré sa compagne et a donc décidé de le vendre pour trouver plus grand : « J'ai acheté cet appartement de 70 m² en 2012 pour 60 000 ?. Il est situé dans Agen, près du Sacré-Coeur. Je cherchais un bien en très mauvais état pour pouvoir le rénover avec l'aide de mon père qui est dans le bâtiment. Nous avons tout cassé et tout refait de A à Z. A la base, je comptais y vivre mais, depuis, j'ai rencontré ma compagne et j'ai donc décidé de le vendre. J'ai fixé le prix à 85 000?. Le problème d'Agen, c'est qu'il y a beaucoup plus d'offres que de demandes mais d'après les premières visites, l'appartement plaît beaucoup. L'avantage est qu'il est habitable clé en main. C'est assez rare pour la ville ».