Le roi est mort, vive le roi ! C'est une passation de pouvoirs qui a eu lieu hier après-midi à Armandie entre Aurillac, ex-leader de Pro D2, et Agen, nouveau leader dudit championnat. La victoire bonifiée acquise par les Agenais les propulse en tête après six journées. L'ampleur du score et la différence d'essais, six à deux pour Agen, ne dit pas tout d'une rencontre qui a, en fait, basculé après la mi-temps, atteinte sur le score de parité de 12 à 12.

Deux tornades en quatre minutes

«Nous nous étions bien accrochés, j'étais content de la production des jeunes et puis Agen nous a fait très mal durant dix minutes, reconnaissait le coach aurillacois, Thierry Peuchlestrade. Ils sont revenus à du jeu à zéro ou une passe et ont avancé comme ça sur 40 ou 50 mètres.» Après que le staff agenais a poussé «un bon coup de gueule pour revenir dans le combat», dixit Mathieu Blin, deux tornades, l'une concrétisée par Miquel (42e), après une percée de Tilsley bien relayée par Sadie et Mchedlidze, et l'autre par l'incontournable Tilsley (46e), après une séance de concassage en règle de la défense cantalienne par les avants agenais, permettaient au SUA de se détacher de quatorze points. «Une avance irrémédiable, d'ailleurs nous sommes venus mourir à treize points à la fin, même si nous avons mieux terminé», concédait Thierry Peuchlestrade.

Le coach d'Aurillac pouvait constater qu'il avait manqué dix minutes au plan qu'il avait échafaudé avec son compère Jérémy Davidson. Celui de garder sur le banc une somme de puissance et d'expérience avec les Maninoa, Escur et Petitjean. Le premier allait marquer son quatrième essai de la saison, le second faire du petit bois de la mêlée agenaise et le troisième redonner du liant au jeu cantalien, mais ce n'était donc pas suffisant.

Indiscipline et piqûre de rappel sans AUT

Agen a bien piqué les commandes à Aurillac hier après-midi, mais ce n'était pas une raison pour faire dire à Mathieu Blin que, lui aussi, cette campagne, il commençait à bien la sentir. Au contraire, le manager agenais insistait sur le manque de maîtrise agenais, corroboré par les 14 pénalités sifflées contre Agen alors que M. Dufort n'a sanctionné qu'à 4 reprises Aurillac (un record ?).

Quant à la piqûre de rappel sur le combat délivré sans AUT à la mi-temps, il faut espérer qu'elle fasse effet jusqu'à vendredi soir. Le SUA doit en effet se confronter désormais aux démons de Rajon qui lui ont toujours joué des tours ces quinze dernières années. En attendant, Agen est bien leader de Pro D2 et quand on se souvient l'année galère que le SUA vient de vivre en Top 14, on peut savourer un instant ce moment de quiétude

source : www.ladepeche.fr